Cahier de Mondial – Entrée #17 : “The revolution will not be televised”

Encore un hasard du calendrier : le 28 juin 2010 à Johannesburg – 4 ans exactement avant l’opposition du jour –, Brésil et Chili se disputèrent une place en quart de finale du Mondial. Le score fut sans appel, 3-0 pour des Brésiliens qui barraient à nouveau la route de leurs voisins à pareil stade. C’est que 12 ans auparavant, un huitième tout aussi avare en suspense s’était déjà joué au Parc des Princes (4-1). Jamais 2 sans 3, on pouvait donc attendre une qualif’ brésilienne aisée. Sauf que le décalage entre l’adage et la réalité est parfois immense. Et à comparer ce qu’ont démontré les sélections jusqu’à présent, on était curieux de savoir comment cette Seleção-là allait pouvoir se défaire d’un séduisant Chili. Réponse : avec l’aide de Dieu (organisateurs), ou de ce que l’on appelle communément la chance (police). Les locaux progressent, la guerre civile est reportée. Il en sera à nouveau question lors du quart face à la Colombie qui a écarté tranquillement l’Uruguay. Brésil, Chili, Colombie, Uruguay, ce samedi 28 juin 2014, il flottait un parfum de Fête des voisins. Méfiez-vous des cakes colombiens quand même…

BRÉSIL 1-1 CHILI (3-2 TAB) / DAVID LUIZ 18’, SÁNCHEZ 32’

Brésil_Chili_28062014

On a tout dit sur le France/RFA de Séville 82 : l’attentat de Schumacher sur Battiston, la volée de Trésor, la célébration de Gigi… C’est un match qui vampirise la mémoire collective depuis plus de 30 ans désormais et qui a achevé de coller à nos bérets le statut de losers magnifiques. Ce que l’on dit un peu moins, c’est que dans la dernière minute du temps règlementaire, Manu Amoros avait décoché une frappe monumentale qui était allée s’écraser sur  la transversale d’un Schumacher archi-battu (difficile d’aller foutre un coup de genou à sa barre, hein). À quelques centimètres près, la France s’offrait sa première finale de Coupe du monde et Manu, un tout autre destin que celui de covoitureur officiel de Marcelo Bielsa. Las, la suite, tout le monde la connait…

Dans la dernière minute du temps règlementaire de la prolongation de ce Brésil/Chili, Mauricio Pinilla a envoyé une jolie frappe sur la barre de Júlio César après un une-deux avec Alexis Sánchez. Derrière, son Chili s’est incliné aux tirs au but, la dernière tentative étant renvoyée par le montant. La presse a célébré le portier brésilien en héros, rendant à César ce qui appartient aux montants. Pinilla, lui, s’est fait tatouer dans le dos l’image de son tir sur la barre et l’inscription “One centimeter from glory” juste en dessous. Le Chilien se tatoue, le Brésil passe. TODAY, WE ARE CANCELLING THE APOCALYPSE! Pour le moment…

COLOMBIE 2-0 URUGUAY / RODRÍGUEZ 28’, 50’

Colombie_Uruguay_28062014

À votre avis, qui aura le plus de mal entre Muslera qui essaie vainement de sortir le bijou de James (photo) et l’AS Monaco qui tentera de repousser les avances de Florentino “Papy Zinzin” Pérez pour son Colombien cet été ? Les paris sont ouverts, comme le duel avec Neymar. Le Monégasque a un cheveu d’avance…

À tantão…

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