Cahier de Mondial – Entrée #33 : “Émois d’un mois”

Il fallait bien que ça arrive… 12 juin – 13 juillet, le compte est bon. 32 jours, autant d’équipes, 64 matchs, 171 buts, des hectolitres de sueur, de larmes et de mousse à raser, du sang, du soleil, des nanas, de la pluie, des crêtes, des surprises, des branlées, des sourires de gosses, des câlins, des morsures, des tatouages, de l’amour… Le monde s’est arrêté de tourner pour regarder le Brazuca prendre le relais : une demi-révolution du bon ou du mauvais côté, la goal-line technology veille au grain… C’était beau, c’était bon, c’était grand, c’était court. J’ai jamais trop aimé les adieux, je tolère à peine les au revoir, c’est pourtant la dernière fois que je noircis ce cahier. J’ai vécu ce Mondial à fond, au rythme du multi-écran qui ne fait pas que braquer notre concentration – il entretient également à merveille les monomanies –, j’ai mis la misère à mon horloge interne, j’ai sacrifié mon reliquat de vie sociale, mes heures de sommeil aussi, j’ai regardé, écrit, débattu, pronostiqué, maudit, juré, rêvé, j’ai eu les larmes aux yeux… Je n’ai jamais vraiment eu l’esprit de synthèse, mais je vais tenter d’articuler mes souvenirs autour de l’axe un but/un joueur/une équipe/un match. Pour le but, je pencherais pour le saut de l’ange de van Persie face à l’Espagne. Parce que le geste est fou, parce que bien avant la déroute brésilienne en 1/2, ça lance la soirée la plus improbable et de loin. Un joueur : Neymar. On pensait qu’il était trop frêle pour cristalliser les espoirs de tout un pays, et, s’il avait dû souffrir d’une vertèbre, l’injustice poétique aurait voulu que ce soit l’atlas, baptisée ainsi en référence au Géant de la mythologie qui portait la Terre sur ses épaules. Au lieu de ça, Zúñiga l’a fauché au bas du dos, le rêve brésilien avec. Une équipe : l’Allemagne. Honneur aux vainqueurs (et gloire aux vaincus), il y a beaucoup de bons footballeurs et de bons mecs dans cette équipe, ça fait un bien fou ! Bon, il y a aussi des visites chez le coiffeur qui se perdent, ça compense. Un match : Suisse/France. Je ne m’étais pas emballé comme ça en regardant les Bleus depuis Mathusalem. C’est la rencontre qui dépasse de toutes les cases dans le parcours de l’équipe de France, mais alors : quel plaisir ! Et plaisir, c’est le mot ! Bien que le sentiment soit légèrement atténué par la très relative déception tricolore et par la douloureuse débâcle des Auriverde, c’était un régal. C’est pas dit qu’on s’amuse autant chez Vladimir… En attendant, puisqu’une image vaut mille mots, je vous laisse avec de chouettes vignettes. Je file, je crois que la saudade m’attend…

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8 thoughts on “Cahier de Mondial – Entrée #33 : “Émois d’un mois””

  1. Je n'y connais rien en foot et pourtant j'ai aussi vibré tout au long de cette coupe du monde! Pour les mélodrames, les psychodrames, l'euphorie, le suspense, le stress, l'émotion, les scenarii qu'on aurait même pas osé imaginer, le partage, les rebondissements!

  2. Amen ! C'est ce qui fait la beauté de ces grandes compétitions, ça dépasse le cadre du simple sport et c'est bon. Merci du passage...

  3. très beau billet ! moi aussi j'ai adoré cette coupe du monde et pour cause ! Le foot est un sport qui se joue à 11 contre 11 et à la fin c'est l'Allemagne qui gagne !
    Sophie, la supportrice française de la Mannschaft ! (qui vous remercie d'avoir mis la photo de son chouchou avec le trophée. j'adore !)

  4. Merci, Sophie la supportrice française de la Mannschaft ! Gary Lineker avait vu juste. Qui est ton chouchou ? Angela ? :)

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