Cahier de Mondial 2018 – Entrée #19 : “Question d'équilibre…”

Entre juillet 2014 et août 2017, le trio d'attaque du FC Barcelone a affolé tous les compteurs, pesant à lui seul 364 buts et 211 passes décisives dans le bilan offensif du club catalan. Salué pour sa complémentarité, redouté pour son efficacité, il fut baptisé d'un sigle composé des initiales de ses 3 éléments : M pour Lionel Messi, S pour Luis Suárez et N pour Neymar Jr. Si la MSN a signé sa partition la plus mémorable un soir de mars 2017, elle a permis à l'armoire blaugrana de se garnir de 8 trophées majeurs supplémentaires. Ignorant l'avertissement relatif à l'usage excessif des wizz, elle a détruit les défenses en même temps que le suspense dans bon nombre de rencontres.
Son cousin “dyslexique” MNS, M. Night Shyamalan, avait pourtant œuvré à populariser le film à twist avec sa pelletée de dénouements inattendus et/ou surprenants au tournant des années 2000. Le football lui avait emboîté le pas l'année de la sortie de son Sixième Sens, lors de la finale du Championnat d'Europe entre des Italiens devant au tableau d'affichage jusqu'au bout du temps additionnel et l'égalisation providentielle de Sylvain Wiltord. La suite, toute le monde la connaît. C'était un 2 juillet, il y a 18 ans jour pour jour. La technique qui permet de reboucher une bouteille de Prosecco est donc majeure.
Le match de la soirée entre Belges et Japonais a connu un scénario similaire, les Diables profitant du sabordage de Samouraïs devenus kamikazes pour leur porter le coup de grâce. Dans l'après-midi, le N de la MSN avait tout fait tout seul, prouvant quel joueur redoutable il peut être lorsqu'il tient debout. C'est une question d'équilibre...


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BRÉSIL 2-0 MEXIQUE / NEYMAR JR. 51’, FIRMINO 88’

Francisco Guillermo Ochoa Magaña a débarqué dans l'Hexagone à l'été 2011, au moment où certains se découvraient une passion pour le Paris Saint-Germain. De son passage dans l'élite à l'AC Ajaccio, il se souviendra sans doute longtemps de sa visite au Parc des Princes pour le compte de la saison 2013-2014. Le gardien mexicain avait esssuyé 38 tirs (17 cadrés), réalisé une dizaine de parades décisives dont une paire d'arrêts réflexe étonnants et délégué le reste du boulot à sa barre transversale. Il ne fut battu que dans les derniers instants par un enchaînement de haute volée signé Edinson Cavani, auteur cet après-midi-là de son premier but sous ses nouvelles couleurs.

Le moins que l'on puisse dire est que l'histoire a bégayé à Samara. Le portier a d'abord retardé l'échéance devant Neymar et Gabriel Jesus, cédant au retour des vestiaires suite à un joli mouvement initié et conclu par le néo-Parisien. Il déviera malencontreusement une nouvelle tentative du numéro 10 dans la course de Firmino, monté au jeu à peine 2 minutes avant, buteur sans opposition. Le choix dans la date > l'Ochoa dans la cage...


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BELGIQUE 3-2 JAPON / HARAGUCHI 48’, INUI 52’, VERTONGHEN 69’, FELLAINI 74’, CHADLI 90’+4

D'aucuns s'en souviennent peut-être, cette même année 2011, l'Olympique de Marseille était engagé dans la reine des coupes d'Europe. Après 2 victoires en autant de matchs, le club avait connu un passage à vide au cours des 3 suivants, se retrouvant au pied du mur avant un déplacement sur le terrain du Borussia Dortmund. Malmenés pendant toute la première période, menés rapidement 2 à 0, les Olympiens avaient trouvé les ressources mentales pour revenir et l'emporter sur le fil grâce à la VAR (Valbuena - Ayew - Rémy). On a beaucoup raillé le slogan imaginé par l'équipementier aux 3 bandes “Un jour ou l'autre, l'Europe parlera marseillais”... En attendant, dans la Ruhr, on a appris à dire remontada en provençal...

Le moins que l'on puisse dire est que l'histoire a bégayé à Rostov-sur-le-Don. Après une première mi-temps où les Diables rouges ont globalement contrôlé le ballon bien que gênés par des Japonais entreprenants, les choses se sont accélérées à la reprise.

On l'a tous fait, au retour d'une enseigne de mobilier et de décoration à consonance scandinave : dérouler le mètre ruban en papier récupéré sur place pour mesurer tout et n'importe quoi. C'est la grande passion de Thibaut Courtois, déployer son double mètre pour rien. Genki Haraguchi et Takashi Inui en profitent. (0-1) puis (0-2)

Dans un match qui n'a ni queue ni tête, la réduction de l'écart à la 69’ est d'une logique implacable. On ne peut pas en dire autant du placement d'Eiji Kawashima. (1-2)

Tout sauf impériale dans la défense de son espace aérien, l'arrière-garde japonaise concède l'égalisation à Marouane Fellaini, qui déploie son double mètre à bon escient, lui. (2-2)

Dès lors, l'issue ne fait plus aucun doute. Sur son ultime corner, le Japon décide de partir naïvement à l'abordage. Le centre est trop enlevé pour une équipe qui accuse un tel déficit de taille par rapport à son adversaire. Courtois capte sans problème, relance à la main sur Kevin De Bruyne. En bout de course, la passe du Cityzen trouve Thomas Meunier sur sa droite. 8 joueurs nippons sont éliminés. Le contre d'école est conclu facilement par Nacer Chadli après une délicieuse feinte de Romelu Lukaku. (3-2)

Épinglés pour avoir refusé le jeu face aux Polonais, les Samurai Blue se sont mués en Suicide Squad, organisant une journée portes ouvertes à destination des Belges. Margot Robbie, qui fête aujourd'hui ses 28 ans, appréciera...

À тантôт…

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