La post-Potter depression, c'est le syndrome qui a frappé les lecteurs de J. K. Rowling au moment de refermer le dernier opus des aventures du sorcier binoclard. Ce sentiment de vacuité qui envahit le fanboy qui ne s'était jusqu'alors ému que devant de jeunes demoiselles aux extensions aussi diverses que variées : jpeg, bmp, png... La bonne nouvelle pour les magico-dépressifs, c'est que vous pouvez allez voir le huitième film sans sourciller : il est raté dans ses grandes largeurs...
J'étais parti pour attendre bien sagement la sortie officielle, quand j'ai reçu un SMS irrésistible ce mardi 12 juillet : "Harry Potter à minuit, ça te dit ?" Bah oui, qu'ça m'dit pardi ! Je m'y voyais déjà : ambiance survoltée, concours de cosplay, bruits de pop-corn et envies de meurtre correspondantes... Par crainte de l'affluence, je réserve mon billet, et souris à la lecture de l'e-mail de confirmation : "1 place pour le film HARRY POTTER 8 - ET LES RELIQUES DE LA MORT 2 PART en VO 3D". C'est pas gagné, et ce n'est que le début...
Sur place, pas une cape, pas un chapeau pointu, pas une cicatrice, pas un balai... Que des gens désespérément normaux. Je suis déçu. Faut dire que depuis le 3ème film, les persos se sapent chez GAP... Après une interminable attente, le troupeau pénètre enfin dans la salle 10 de l'UGC Ciné Cité des Halles et prend place. Attente (bis), puis les lumières s'éteignent sous les vivats de l'assistance qui semble déjà conquise. Fille facile, va !
Je chausse ma paire de lunettes 3D par-dessus celle de vue alors que défilent les premières vignettes : il s'agit de la séquence finale du premier segment des Reliques de la mort. La 3D est dégueu ! Elle le sera tout le reste du métrage qui devient probablement le premier de l'histoire du 7ème art à présenter plus de relief sans lunettes qu'avec.
En plus de cela, il accuse un gros manque de rythme qui fait que, couplé à l'heure tardive de la séance (00h05), je me suis assoupi à plusieurs reprises.
Dès lors, il ne me reste que quelques souvenirs en tête, comme cette scène ridicule où McGonagall chasse Snape - ce pauvre Alan Rickman qui a paumé son charisme en cours de route - de Poudlard au terme d'un duel qui envoie le faux-méchant exploser le vitrage du grand hall. Malheureusement, l'impact est plus grand qu'une pièce de 2€...
J'ai pas pu m'empêcher de ricaner d'autant que mon pote m'a glissé au même instant un "Elle est forte Jessica Fletcher !"
Ce qui fait une saga, c'est l'unité et à ce niveau aucun souci : les incrustations sont toujours aussi affreuses lors des deux scènes où le trio principal se retrouve sur le dos d'un dragon, d'abord, puis sur des balais un peu plus tard...
Et à ceux qui y croyaient, la guerre de Poudlard n'aura pas lieu. La tension monte, on nous promet un affrontement dantesque que l'on ne filme que par bribes. Et je ne parle pas des séquences de charge des géants/rôdeurs/mange-morts qu'on a déjà vues ailleurs et en mieux (le Seigneur des Anneaux, remember ?)
Ce n'est pas vraiment grave puisque Ron a pécho Hermione et Hermione a donc pécho Ron. Enfin ! C'est la fin des mains qui se frôlent par inadvertance, des hugs maladroits...
Pour conclure en beauté, l'épilogue 19 ans après est ridicule. Le vieillissement numérique est à l'image du rajeunissement de Snape pour les besoins des flashbacks : horrible. Ça plus le fait que le gamin Potter soit un clone de Justin Bieber. VDM
Quand la lumière se rallume, t'as un peu les boules, et tu te demandes comment on a pu laisser la saga se conclure de cette façon. Un peu comme ce pote que t'as connu pendant des années et qui se casse sans te dire au revoir...
*Harry Potter and the Deathly Hallows: Part 2 (Harry Potter et les Reliques de la Mort - Partie 2) (2011) de David Yates
Je te trouve un peu dur. HP & The Deathly Hallows 2 est une très bonne comédie! ;)
Alors moi personnellement , j'ai jamais trouvé les films extraordinaires... J'ai adoré lire les aventures de HP mais voilà...la différence entre mon imaginaire et les images des films a été trop importante!! Donc je me suis arrêtée au 3ème film!!!