Where do broken hearts go?

J'comprends rien au foot US. J'comprends pas grand chose non plus au Super Bowl. Le seul souvenir que j'en ai, c'est elle dans son survêt' blanc : endimanchée, mais littéralement pour le coup. Bandeau blanc dans les cheveux pour la licence poétique. Je ne sais pas si c'est vraiment approprié de se pointer de la sorte à la grand-messe de l'autre ballon ovale. Ce que je sais, c'est qu'elle a juste eu besoin d'ouvrir la bouche pour mettre tout le monde à genoux. Tout le monde. La bannière étoilée n'a peut-être jamais aussi bien porté son nom...

Cette voix, ce visage aussi... Quand la fée s'est penchée sur son berceau, elle a dû s'endormir. Putain d'alchimiste pour transformer de la guimauve en or massif : I will always love you, promesse sirupeuse que j'ai dû écouter un bon milliard de fois et les frissons qui vont avec. Si les promesses n'engagent vraiment que ceux qui les écoutent, j'ai pris perpète...

Tellement de titres, au moins autant de souvenirs... Des instants presque parfaits sur la bande originale parfaite : sa voix nue, puissante, fragile, suave, et un paquet d'autres adjectifs pour qualifier une tessiture qui rend toute résistance superflue.

Une diva s'en va. Une de plus... Et avec elle un bout de mes 28 ans. La prochaine fois que la Faucheuse regardera par dessus mon épaule, je ferai une muraille avec des bouquins, comme au collège, pour l'empêcher de faire sa liste de courses dans la playlist de ma vie...

Farewell...