Cahiers de cinéma - Entrée #9…

Quelques Heures de Printemps (2012) de Stéphane Brizé
Pas de printemps pour mamie
Pour la première fois de ma relativement brève existence, j’ai choisi d’aller voir un film uniquement pour sa bande originale. À bien y réfléchir, il y a des œuvres dont on ne retient au final que la musique qui les accompagne (petit indice en guise d’exemple : une trilogie dont le premier volet est sorti peu avant le début de notre siècle, qui est en fait antérieure dans la chronologie des évènements qu’elle narre à une autre trilogie qui pourtant la précède d’une trentaine d’années), mais je n’y avais jamais été en connaissance de cause. Il faut dire que le réalisateur, Stéphane Brizé – visiblement homme de goût –, a choisi de reprendre plusieurs morceaux du score de The Assassination of Jesse James by the Coward Robert Ford, composé par Nick Cave et Warren Ellis pour le chef d’œuvre (absolu) d’Andrew Dominik. Une bande originale que je me repasse en boucle sur mon ordi au point de faire exploser le compteur iTunes, et dans le casque au gré de mes déambulations. Intrigués que nous étions, Nicolas et moi, par ce choix, nous avons donc “testé” ce film français dont le thème avait de quoi inquiéter (euthanasie donc pathos à mort, et c’est le cas de le dire). Au final, c’est un long métrage plein de finesse, porté par l’interprétation de ses acteurs (le duo Vincent Lindon/Hélène Vincent notamment) qui ne tombe pas ou peu dans le piège susdit. Bien filmé, bien joué, et magistralement accompagné par les apparitions des notes de la fameuse BO qui collent au film jusque dans les titres (What must be done le bien nommé). Il y a pas mal de réalisateurs français qui auraient des leçons à prendre de la retenue qui prévaut ici. Je pense à Philippe Lioret pour ne pas le nommer… Et en bonus, si vous avez été comme nous voir ce film dans un petit cinéma parisien dont la moyenne d’âge des spectateurs est assez proche de celle de l’actrice principale, vous aurez compris que les quelques heures de printemps du titre se réfèrent vraisemblablement au temps qu’il faut pour accéder à la salle sans bousculer personne…

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Argo
(2012) de Ben Affleck
You're worried about the Ayatollah? Try the WGA.”
Ben Affleck, c’est le Guillaume Canet US. L’acteur moyen qui endosse la panoplie de réalisateur maniéré mais hype. Des types portés aux nues pour pas grand chose… J’ai dû l’aimer dans quelques films (Dogma et Chasing Amy sont les premiers qui me viennent à l’esprit), et de sa filmo de réal, si j’ai détesté The Town, j’ai trouvé intéressant Gone Baby Gone, bien qu’il m’ait manqué quelque chose pour être tout à fait emballé. Pour Argo, j’ai le même sentiment : c’est bien foutu, propre, drôle parfois, mais il manque un soupçon de je ne sais quoi pour que j’adhère totalement, pour que je considère ça comme autre chose que divertissant. Il est vrai qu’un Ben Affleck sans son survêt, et avec le combo barbe/frange a chamboulé ma sensibilité de blogueuse mode. En l’état, le film est un super-épisode de Mission: Impossible, la série de 1966, avec un plus gros budget, mais aussi beaucoup moins d’âme…

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Dans la Maison
(2012) de François Ozon
Baraque aux bas mots
Le dernier Ozon est un pur exercice de style. Réussi parce qu’il captive pendant un bon moment avant de s’essouffler. Raté parce que les enjeux finissent par devenir de moins en moins intéressants. Cependant, le réalisateur a l’habileté de jouer avec son spectateur (les frontières entre la réalité et la fiction sont floues, de même que celles entre le thriller “sérieux” et la parodie) tout comme le jeune héros se joue de Fabrice Luchini, qui évolue à domicile, mais n’en est pas moins impeccable en professeur de français. Les scènes de famille jouées par Emmanuelle Seigner, Denis Ménochet et Bastien Ughetto dans la maison (presque témoin) du titre qui outrepassent la caricature contribuent à ce sentiment étrange. Quoi qu’il en soit, il reste de ce Dans la maison une intéressante approche du processus de création littéraire.

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Skyfall
(2012) de Sam Mendes
Faux Bond
Sky = ciel, probablement ce que visaient les responsables. Fall = chute, ce qu’est le film. Une chute inter-minable qui passe par la déception, l’incompréhension, le gâchis,  le foutage de gueule pour rejoindre l’abyme, et, souhaitons-le, l’oubli… Débarrassons-nous d’emblée des 3 choses positives : la réalisation (Sam Mendes au top, ce Bond est beau plastiquement), le générique (la chanson d’Adele est entêtante) et Daniel Craig (impeccable as usual). Ensuite, je veux bien être bon public, mais peut-on me dire quel scénariste juge pertinent qu’un grand méchant dont le plan machiavélique consiste à pirater des ordinateurs pour éliminer une pauvre vieille soit l’antagoniste idoine et le pitch idéal pour un film en 2012 ? 2012, ça veut aussi dire que la franchise a 50 ans, alors les auteurs ont eu envie de lui rendre hommage par des clins d’œil aussi subtils qu’un coup de coude appuyé dans les côtes. Et puisqu’ils étaient si bien partis, ils ont voulu nous offrir un final qui permettrait à Skyfall de ne pas jurer dans la saga des Maman, j’ai raté l’avion ! Classe !Pour conclure, j’ai pris ce dernier opus comme une démonstration par l’absurde de la non-pertinence voire de l’inutilité de James Bond dans l’époque à laquelle nous vivons. J’aimerais tellement que la suite me donne raison, alors je lance ce vœu pieux, celui que les créateurs auraient dû faire en soufflant ces 50 bougies…

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Killing them softly
(Cogan – Killing them softly) (2012) d’Andrew Dominik
Le film d’après
La sempiternelle question pour un artiste : après une réussite exceptionnelle, comment rééditer la performance ? Toute personne ayant vu The Assassination of Jesse James by the Coward Robert Ford (je sais, j’en remets une couche) sait que cette question est ici extrêmement pertinente. Caster le même acteur principal est un bon début de réponse. Pour le reste, là où Jesse James était majestueux, ce Cogan est beaucoup plus modeste. Plus violent, moins lyrique mais avec toujours autant de qualité dans les dialogues. Avec les personnages, c’est le moteur de l’action. Plutôt que d’aller plus loin dans l’analyse, je préfère vous livrer la réflexion de Nicolas en sortie de projection : “Brad Pitt a trop le swag Johnny Hallyday dans ce film !” CQFD.

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Frankenweenie
(2012) de Tim Burton
Chien fou(dre)
Petite anecdote savoureuse : en 1984, Tim Burton se fait renvoyer de chez Disney qui lui reproche de gaspiller ses ressources sur des films trop effrayants pour être vus par un public familial. À cette époque, le réalisateur bosse sur un court-métrage intitulé… Frankenweenie ! Ce qui n’empêcha pas le studio californien de sortir le film en vidéo lorsque Tim Burton devint célèbre. Chez Mickey, on sait ravaler sa fierté pour quelques dollars, aussi, quand 24 ans plus tard le même Burton décide de convertir son court en long, c’est Disney qui produit, flairant probablement le bon coup de The Nightmare Before Christmas. C’est le seul rapprochement que l’on peut faire entre les 2 films, Frankenweenie s’il se démarque par son savoir-faire technique comme son aîné, n’est pas aussi féroce. Très plaisant dans son déroulement, dans la truculence de ses personnages secondaires, etc., il est néanmoins gâché par le traditionnel et fatigant happy end

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Camille redouble
(2012) de Noémie Lvovsky
Doit faire ses preuves
C’est mignon, sûrement sincère, mais en sortant on a envie de se dire “tout ça pour ça !” De là, deux écoles : accepter ce film sans prétention pour ce qu’il est, ou se dire que quelque chose nous empêche de le faire. Reste quelques personnages et moments vraiment touchants plus Reckoning Song d’Asaf Avidan dans la BO, et ça c’est trop cool !

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American Graffiti
(1973) de George Lucas
[REPRISE]
Rome wasn't burned in a night.”
Film d’ambiance, sans histoire, juste celle d’une brochette de jeunes américains qui conduisent à travers la ville en voiture à la recherche d’aventure(s). Dernière soirée de lycéens, au réveil ce sera la fac. Métaphore du passage à l’âge adulte… Je pense que comme nombre de films générationnels de ce type, il faut avoir grandi avec pour les apprécier à leur juste valeur. Ce n’est pas mon cas, du coup, je guettais juste les apparitions d’un Harrison Ford jeune, et les éventuels éléments annonciateurs du film que monsieur Lucas allait réaliser 4 ans plus tard…

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Little Odessa
(1994) de James Gray
[REPRISE]
First shades of Gray
Ok, j’ai fait une vanne sur ce bouquin bidon qui semble enflammer la planète. Malvenu, surtout lorsqu’il s’agit d’évoquer le premier film de James Gray, réalisé à 25 ans. Ce type est un petit génie dont la filmo est absolument parfaite (The Yards, We own the Night, Two Lovers). Son premier long ne déroge ni à cette règle, ni au thème central de son œuvre : la famille. Une nouvelle fois, elle est immigrée des pays de l’Est, et confrontée à la maladie de la mère ainsi qu’au retour de son fils prodigue mouillé dans des affaires pas forcément très nettes. Pas grand chose à dire sinon que le film est moins démonstratif que ses successeurs, mais très, très réussi. Si vous ne connaissez pas, rattrapez-vous !

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Comme des Frères
(2012) de Hugo Gélin
“We are living parallel lives/We don’t know about each other/We’re in love with the same girl/But one of us has never met her.”
J’ai commencé à entendre parler de Comme des frères quelques semaines/mois avant sa date de sortie officielle. Une poignée de privilégiés avait eu la chance de découvrir le film avant tout le monde, et les réactions étaient tant unanimes que dithyrambiques. Antoine de Caunes, via Twitter, est devenu l’ambassadeur officieux du film et moi de me méfier : premier long, réalisé par Hugo Gélin, fils de, petit-fils de et neveu de. Après l’infect népotisme des Bohringer, il y avait de quoi. Et puis j’ai fait ce qu’il faut toujours faire en cas de doute : j’ai été voir. J’ai pris mon billet pour une séance le jour de sortie afin de précéder le buzz qui altère souvent l’opinion qu’on a sur ces films populaires. Présence de l’équipe très sympathique, le réalisateur timide qui met en avant ses acteurs : Demaison que je n’aime pas beaucoup, Niney que je découvre, et Duvauchelle qui clôt l’intervention en ânonnant péniblement quelques mots dont pas mal de “voilà”…
Et le film de démarrer. J’ai un peu peur, j’ai l’impression que le réalisateur a fait un pari de cadrer tout le film avec les 3 héros réunis ensemble dans chaque plan. Demaison fait du Demaison, donc insupportable, mais petit à petit, je me déride grâce à la fraîcheur de Pierre Niney et aux vannes de Duvauchelle qui font mouche ! Braquo, c’est loin…
Après une mauvaise séquence de foot couronnée par un Demaison au comble de la beauferie affublé d’un maillot du PSG, je me surprends à être très ému par une scène dans les vestiaires d’un urban. Je ne sais pas si c’est parce que je projette sur Mélanie Thierry, ou si c’est simplement parce que ce moment est d’une belle justesse…
Et finalement, j’abandonne progressivement mon cynisme car la pellicule alterne les moments de comédie et d’émotion avec une facilité qui force le respect. Un peu comme l’insertion habile des flashbacks. Et évidemment il y a la musique de Revolver qui propulse l’ensemble dans une toute autre dimension.
Alors bien sûr, ce n’est pas parfait, on n’échappe pas toujours aux clichés, mais là où j’ai perçu de l’esbroufe dans le film de potes de Canet (vous savez celui d’il y a 2 ans ou une bande de bobos se disputait le titre du plus grand connard), je n’ai vu ici que de la sincérité. J’ai cru comprendre que cette histoire était inspirée de celle perso du réal, dont les meilleurs amis sont de deux générations différentes comme les héros du film, que Comme des frères était sa manière de dire “oui, ça fonctionne, c’est possible !” Il y a l’ajout du personnage féminin de Charlie et sa disparition, ressort dramatique pour augmenter les enjeux et le lien qui unit ces 3 mecs, mais là encore, c’est fait avec beaucoup de sensibilité et je crois que ça fonctionne plutôt bien, parce qu’en sortant je n’avais qu’une envie : aller dire aux gens à qui je tiens tout ce que je ressens de peur d’avoir un jour à me dire que j'e n’ai pas eu le temps de le faire…

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The Night of the Hunter
(La Nuit du Chasseur) (1955) de Charles Laughton[REPRISE]
“Chiiilll... dren!”
Tout a été plus ou moins dit sur l’unique et magnifique film réalisé par l’acteur anglais Charles Laughton. La lumière y est exceptionnelle, peut-être est-ce là un point sur lequel on n’insiste pas ou pas suffisamment. Autrement, le dénouement me gêne toujours, mais c’est un mince reproche en comparaison du classique qu’est cette Nuit du chasseur

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Fear and Desire
(1953) de Stanley Kubrick
[REPRISE]
DE QUOI ÇA S’AGIT ?

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Looper
(2012) de Rian Johnson
Looper n’évite pas le danger
Je vais commencer par tempérer d’entrée les ardeurs et l’enthousiasme qui ont accompagné la sortie de ce thriller SF : non, Looper n’est ni la claque, ni la révolution annoncées et, oui, c’est une série B efficace, mais guère plus. La comparaison avec Matrix que j’ai pu lire ici et là est très largement galvaudée. Certes, le principe des loopers est une idée originale et il y a quelques séquences d’action plutôt bien fichues, mais le scénario est bancal, les incohérences inhérentes à tout récit décrivant des voyages dans le temps sont nombreuses, et l’altération numérique du visage de Joseph Gordon-Levitt dans le but de ressembler à celui de Bruce Willis est si peu convaincante qu’elle finit par agacer ou faire rire. Un divertissement honnête que je ne me repasserai pourtant pas en boucle. Loin s’en faut…

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Populaire
(2012) de Régis Roinsard
L’amour à la machine
En pénétrant dans la salle de l’UGC Bercy, je crois qu’à moi tout seul, j’ai fait baisser la moyenne d’âge des spectateurs présents d’au moins 72 ans. De là à dire que nous avons affaire à un film à destination des personnes pour qui la IVème République est autre chose que des lignes dans un livre d’histoire, il n’y a qu’un pas que je ne franchirai pas car si la reconstitution de l’Hexagone fin des années 1950 est flamboyante, le propos est universel. Populaire n’est ni plus ni moins qu’un film sur le sport avec le schéma classique élève prometteur/diamant brut à polir par un entraineur/mentor sans oublier l’inévitable love story qui vient changer la donne. La grande originalité réside dans la discipline qui n’est ni le foot US (coucou D-Wash), ni la boxe (poke papy Clint), ni le base-ball (cc Brad Pitt), mais de la vitesse dactylographique. Pas grand chose ne résiste à la fraîcheur de ce film, au rythme infernal calqué sur celui des phalanges de Déborah François qui impressionne. Duris, particulièrement à l’aise, semble ravi d’évoluer  en Don Draper français, mais dans un épisode de Mad Men où il se passerait quelque chose. Nicolas Bedos est insupportable comme toujours, mais ici c’est le rôle qui le justifie et sa bobine “Musée Grévin” est très à son aise dans ce cadre suranné… Il y a une petite ombre à ce tableau : la mièvrerie insoutenable des ultimes minutes et cette ligne de dialogue d’une niaiserie absolue. Pour le reste, c’est validé et approuvé et à plus forte raison si toi aussi tu tapes à deux doigts et que tu rêves de tomber sur la personne qui t’apprendra à le faire à 10…

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Shadow Dancer
(2012) de James Marsh
Owen the saint
Comme je le disais, je suis toujours un peu prudent lorsque les films sont plébiscités avant leur sortie. Pour mémoire, Darren Aronofsky et Faust, James Ellroy et Le dahlia noir, j’en passe et des pires. Ici, c’est James Gray himself qui a adoubé ce Shadow dancer. J’ai autant d’estime pour le personnage que pour les 2 que je viens de citer, et encore plus après l’avoir vu. C’est un excellent film, minimaliste qui suit une famille de terroristes de l’IRA et le dilemme de la mère à qui l’on propose de trahir les siens en échange d’une protection. La partition rendue par Andrea Riseborough tient quasiment à elle seule le film dont la tension ressentie rappelle celle que son prestigieux parrain sait si bien distiller. La boucle est bouclée.

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Télé Gaucho
(2012) de Michel Leclerc
Clara et le chic type
Michel Leclerc, c’est le mec qui a réussi à me faire aimer un film qui parle de politique. Je me suis tellement bidonné devant Le nom des gens que j’ai voulu renouveler l’expérience avec Télé Gaucho. Ce dernier est moins réussi, parce que trop long. Déjà. Ensuite, j’ai retrouvé moins de maitrise. Certes le but avoué est de filmer le (joyeux) bordel, mais tout de même, les enjeux sont posés d’entrée et le propos est étiré inutilement. À côté de cela, il y a toujours ces vannes et ces moments hilarants qui caractérisaient déjà l’opus précédent. Si vous voulez vous marrer devant un film français, vous avez frappé à la bonne porte. Éric Elmosnino vole le show tant il régale dans ce rôle de pied nickelé perché/roublard (si vous y allez, guettez la scène proche de la Tour Eiffel). Il plane haut au dessus du reste du casting à commencer par la prestation de l’agaçante Maïwenn. L’autre mention revient au couple formé par Sara Forestier et Félix Moati : qui se ressemble s’assemble, c’est valable aussi (surtout) pour les grandes gueules...

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Wreck-It Ralph
(Les Mondes de Ralph) (2012) de Rich Moore
Je rêvais d’un autre monde
Curieuse impression que depuis 2006, date du rachat des studios Pixar par Disney, la qualité des longs métrages des premiers est inversement proportionnelle à celle produit par les derniers. Il faut dire que les derniers Pixar (Cars 2 et Rebelle) sont catastrophiques, ce qui fait de cette affirmation une tautologie. Ce dernier-né ne restera pas forcément dans les annales, mais il a des qualités bien à lui : son rythme tout d’abord, et les clins d’œil à l’univers des jeux vidéo qui émaillent le film. C’est là qu’il est le meilleur et qu’il arrive à contrebalancer le discours moralisateur sur l’acceptation de soi qui nous est servi pour la n-ième fois. À revoir pour mieux le juger, sans 3D et sans une voisine ponctuant d’un sonore “excellent !” chaque gag…

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Wuthering Heights
(Les Hauts de Hurlevent) (2011) d’Andrea Arnold
Brönte divine !
Cette relecture du classique d’Emily Brönte est déstabilisante. Format d’image 4/3, l’impression qu’à chaque vignette a été appliqué un filtre Instagram, la caméra à l’épaule qui ferait presque passer n’importe quel film de Paul Greengrass pour Le Discours d’un Roi. J’ai eu énormément de mal à me passionner pour cette histoire, et pour la façon de la raconter…

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Arbitrage
(2012) de Nicholas Jarecki
Hors-jeu
On a beau être contre l’arbitrage vidéo (ce qui est mon cas), cet Arbitrage-ci mérite la vidéo, un direct-to-video pour être plus précis. Vous vous souvenez des films 90’s où Michael Douglas trompait sa femme et devait ensuite en assumer les conséquences ? Eh bien là c’est pareil, sauf qu’on nous vend ça comme une tranche de vie d’un ersatz de Madoff qui aurait une conscience. On est en 2012, Hollywood Night n’existe plus et ni Richard Gere, ni Susan Sarandon ne méritaient ça. Pas plus que moi, ni vous d’ailleurs alors pas d’erreur d’arbitrage s’il vous plait !

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9 thoughts on “Cahiers de cinéma - Entrée #9…”

  1. Joyeux Noël Julien !!!
    Difficile de commenter ces films, je n'en ai vu aucun de la liste. Frankenweenie devrait y passer sous peu, si je puis oser l'expression.
    Sinon, merci car grave à tes conseils, je me suis offert une tranche de bonheur entre Vincent Elbaz, Marion Cotillard et Gilles Lellouche avec l'immense "ma vie en l'air". Ce film devrait être obligatoire tout simplement !!! Il devrait être interdit de manquer cette superbe performance d'acteurs !

    Bonnes fêtes.
    Macareux

  2. @Nico : Pas aussi bien que So Foot qui avait demandé à Amadou et Marial s'ils étaient pour l'arbitrage vidéo ! Mais merci ;)

    @Macareux : Je t'en prie ! Ma vie en l'air, c'est la bonne parole. À prêcher comme telle !

  3. Toujours un plaisir de pouvoir lire (entre autre) ces critiques cinématographiques qui sont d'ailleurs excellentes !

  4. Merci beaucoup Hélène, même si je considère plus ça comme des mini-billets d'humeur que des critiques à proprement parler...

  5. Hello Julien, toujours super bien argumentés tes billets! D'accord avec toi concernant "Argo" et "Camille redouble": j'ai aimé sans adhérer complètement. Pour "Skyfall", je n'ai pas boudé mon plaisir. Un pur moment de cinéma, malgré les faiblesses du scénar. Avec "Millénium" de Fincher, c'est le deuxième film avec Daniel Craig que je "kiffe grave" cette année ;-)!!
    "Populaire" m'a laissé froid. Et le thriller de Ozon m'a beaucoup plu, malgré quelques faiblesses que tu soulignes bien.
    J'ai raté "Frankenweenie" et "Télé Gaucho"... Bien envie de les voir. "La nuit du chasseur", faut que jle voie enfin...!
    Sinon, en ce mois de décembre, j'ai entretenu mon âme d'enfant en allant voir "Ernest et Célestine". Très beau visuellement et mignon comme tout!

    Meilleurs voeux et bonnes toiles en 2013!

    Benoît G.

  6. Bonjour Julien,
    Tout d'abord je te souhaite une belle année 2013, la santé, de beaux projets ....et pour nous.... Continuer à lire Plein de beaux billets de ta plume :-)
    Je te rejoins sur certaines observations et prends note des autres.
    Et surtout je suis pour le bâillonnage intégral des voisines de fauteuil!! (*excellent/chaque gag* nan mais ho)
    Cinématiquement vôtre !
    Peg

  7. @roijoyeux : Il n'y a pas d'oubli !

    @Benoît : Merci, meilleurs vœux à toi et aux tiens également ! Rattrape-toi vite sur la Nuit du Chasseur !

    @Peg : Merci beaucoup, excellente année à toi ! "Vive le cinéma !"

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