Générique. Un brancard occupé par un patient dont on n’aperçoit que les pieds traverse le couloir d’un hôpital. De part et d’autre du brancard, la trombine des acteurs principaux apparait alternativement. Un sample de funk rythme la progression jusqu’à l’immobilisation devant une paire de portes battantes. Un personnage plus âgé qui semble se déplacer sur coussin d’air investit le champ. Il brandit une radiographie sur laquelle deux os martèlent de façon régulière et répétée un logotype qui se déforme sous les multiples impacts. Ce logotype est constitué d’une unique lettre, la huitième de l’alphabet, qui se trouve être le titre du programme : H. De 1998 à 2002, en 4 saisons et 71 épisodes de 22 minutes, la sitcom hospitalière a gagné ses galons de série culte auprès d’une génération. Grâce à sa loufoquerie et son casting : Jamel Debbouze, Catherine Benguigui, Sophie Mounicot, Jean-Luc Bideau, Linda Hardy et le duo d’humoristes Éric et Ramzy. Au sein de l’établissement fictif Raymond-Poincaré de Trappes, Éric Judor incarnait un infirmier du service orthopédique mû par son tropisme prononcé pour la gent féminine et dont la maîtrise approximative de la langue de Shakespeare donnait lieu à d’innombrables bouffonneries sémantiques. Dès lors, quelle ironie d’avoir baptisé ce personnage Aymé Césaire ! L’échange de voyelle ne suffit pas à travestir l’hommage à l’autre Aime, né un 26 juin il y a longtemps. Écrivain, poète, dramaturge, essayiste, biographe, maire de Fort-de-France puis député de la Martinique, il a mené le combat culturel et politique sur plusieurs fronts, faisant retentir sa voix bien au-delà des limites de son île. On lui doit Cahier d’un retour au pays natal, union de prose et de vers qu’il publia en 1939.
Un titre que pourraient lui emprunter les 3 formations issues des groupes C et D qui accompagneront le Pérou sous les coups de 21h50 ce mardi 26 juin 2018, après avoir noirci les dernières pages de leur carnet de voyage russe…
Un titre que pourraient lui emprunter les 3 formations issues des groupes C et D qui accompagneront le Pérou sous les coups de 21h50 ce mardi 26 juin 2018, après avoir noirci les dernières pages de leur carnet de voyage russe…
AUSTRALIE 0-2 PÉROU / CARRILLO 18’, GUERRERO 50’
C’est la mer Noire ? Question pour un champion : après une courte défaite high-tech inaugurale et un match nul au goût amer, la station balnéaire bordée par la célèbre étendue d’eau allait-elle être le théâtre de la première victoire australienne face à un Pérou d’ores et déjà hors course ? Indice chez vous : deux est plus grand que zéro. La volée de Carrillo et la reprise heureuse de Guerrero en attestent : la Blanquirroja est bien moins clémente que Julien Lepers.
DANEMARK 0-0 FRANCE
Ce 26 juin 2018 marque le cent quatre-vingt-deuxième anniversaire de la disparition de Claude Joseph Rouget dit de Lisle. Son tube de 1792 fut adopté comme hymne national en 1795. Il reste joué en préambule de chacun des matchs de l’équipe nationale et continue de faire recette malgré le décès de son auteur-compositeur. La preuve que Pascal Nègre n’a rien inventé.
À chaque fois que l’équipe de France a battu son homologue danoise en poule, elle a ensuite remporté la compétition. Ce fut le cas à Paris en 1984 (1-0, Platini), à Lyon en 1998 (2-1, Djorkaeff, Petit) et à Bruges en 2000 (0-3, Blanc, Henry, Wiltord). La mouture 2018 avait lieu à Moscou, au stade Loujniki, là même où se disputera la finale. Un signe ?
Un coup de canif dans la prophétie, plutôt. Une heure et demie insipide entre des Français maîtres des débats sans avoir mis en péril leur équilibre et des Danois refusant le jeu. Le spectateur aux abois, la caravane passe… Les Bleus éviteront la Croatie, épouvantail du premier tour. La Danish Dynamite – plus proche du pétard mouillé –, elle, n’évitera pas Frédéric Lopez. L’animateur l’emmènera pour un Rendez-vous en terre inconnue exceptionnel dans la moitié de terrain adverse…
GROUPE C
2. DANEMARK 5 (+1)
3. PÉROU 3 (0)
4. AUSTRALIE 0 (-3)
NIGÉRIA 1-2 ARGENTINE / MESSI 14’, MOSES (P) 51’, ROJO 86’
Cometh the hour, cometh the man. Le vingt-sixième jour, Messi contrôla l’offrande de Banega de la cuisse gauche, s’emmena le ballon du même pied et marqua d’un tir croisé. Et Messi vit que cela était bon. Par la suite, Moses pensa un temps conduire son peuple vers le prochain tour. C’était sans compter sur la volée gagnante de Rojo. Si la mer Rouge s’était écartée, le père Rojo est moins commode. C’est la fin de l’histoire, le rouge après le noir…
ISLANDE 1-2 CROATIE / BADELJ 53’, SIGURÐSSON (P) 76’, PERIŠIĆ 90’
Pour l’Islande, c’est l’heure du clap clap clap clap clap clap clapclapclap de fin. Premier Mondial plus qu’honnête dans un groupe délicat. Pas de qualification mais la certitude d’être la sélection la plus classe du monde ou pas loin. On s’revoit vite ?
1. CROATIE 9 (+6)
2. ARGENTINE 4 (-2)
3. NIGÉRIA 3 (-1)
4. ISLANDE 1 (-3)
À тантôт…