Extérieur, nuit. La petite silhouette d'un homme chapeauté se détache sur la façade d'une maison au voisinage paisible. Le silence n'est troublé que par les stridulations des insectes alentour. Et bientôt par la voix grave de l'homme.
Leaning, leaning, safe and secure from all alarms; Leaning, leaning, leaning on the everlasting arms. What a fellowship, what a joy divine, Leaning on the everlasting arms; What a blessedness, what a peace is mine, Leaning on the everlasting arms.
Sous les combles, une chambre est occupée par de jeunes enfants endormis partageant un même lit. Juste en dessous, immobile dans son rocking chair, les mains vissées sur un fusil, la maîtresse de maison monte la garde à proximité de la fenêtre. Sa voix se mêle à celle de l'étranger menaçant.
Leaning on Jesus, leaning on Jesus, safe and secure from all alarms; Leaning on Jesus, leaning on Jesus, leaning on the everlasting arms.
Par la grâce d'un artifice visuel, ils apparaissent alors dans le même plan.
La bougie allumée innocemment par l'une des fillettes, trahissant l'occupation des lieux, est soufflée mais trop tardivement par la vieille femme. À l'extinction de la flamme, l'homme a disparu de la souche depuis laquelle il guettait le refuge. Le danger se précise, sentiment surligné par la coda de la séquence où une chouette fond sur un lapin impuissant, le saisissant hors-champ. “It's a hard world for little things”.
Ces 150 secondes témoignent de la minutie avec laquelle l'éclairage et la composition ont été abordés. Elles illustrent brillamment (!) la parabole sur le Bien et le Mal que constituent les 92 minutes du long métrage auxquelles elles appartiennent. The Night of the Hunter aka La Nuit du Chasseur sous nos latitudes est l'unique film réalisé par Charles Laughton, né un 1er juillet. Acteur de renom, il n'aura jamais renouvelé l'essai, échaudé par la réception frileuse de ce qui est, depuis, devenu un classique absolu du 7e art. Hasard ou coïncidence, celui qui en incarnait le rôle principal, le prédicateur aux phalanges tatouées, Robert Mitchum, a cassé sa pipe un 1er juillet également, en 1997.
21 ans plus tard, hasard ou coïncidence, les deux huitièmes de finale programmés ont connu le même scénario. Quelles étaient les chances pour que 2 matchs de Coupe du monde disputés le même jour s'achèvent sur le même score ? Allons plus loin, quelle était la probabilité qu'en remplaçant presque toutes les lettres d'Espagne, on puisse écrire Croatie et en remplaçant presque toutes les lettres de Russie, on puisse écrire Danemark ?
La bougie allumée innocemment par l'une des fillettes, trahissant l'occupation des lieux, est soufflée mais trop tardivement par la vieille femme. À l'extinction de la flamme, l'homme a disparu de la souche depuis laquelle il guettait le refuge. Le danger se précise, sentiment surligné par la coda de la séquence où une chouette fond sur un lapin impuissant, le saisissant hors-champ. “It's a hard world for little things”.
Ces 150 secondes témoignent de la minutie avec laquelle l'éclairage et la composition ont été abordés. Elles illustrent brillamment (!) la parabole sur le Bien et le Mal que constituent les 92 minutes du long métrage auxquelles elles appartiennent. The Night of the Hunter aka La Nuit du Chasseur sous nos latitudes est l'unique film réalisé par Charles Laughton, né un 1er juillet. Acteur de renom, il n'aura jamais renouvelé l'essai, échaudé par la réception frileuse de ce qui est, depuis, devenu un classique absolu du 7e art. Hasard ou coïncidence, celui qui en incarnait le rôle principal, le prédicateur aux phalanges tatouées, Robert Mitchum, a cassé sa pipe un 1er juillet également, en 1997.
21 ans plus tard, hasard ou coïncidence, les deux huitièmes de finale programmés ont connu le même scénario. Quelles étaient les chances pour que 2 matchs de Coupe du monde disputés le même jour s'achèvent sur le même score ? Allons plus loin, quelle était la probabilité qu'en remplaçant presque toutes les lettres d'Espagne, on puisse écrire Croatie et en remplaçant presque toutes les lettres de Russie, on puisse écrire Danemark ?
ESPAGNE 1-1 RUSSIE (3-4 TAB) / IGNASHEVICH (CSC) 12’, DZYUBA (P) 41’
Tout oppose les 2 joueurs composant la charnière centrale de la Roja. D'un côté, Gerard Piqué Bernabéu, dossard #3, pilier de la défense du FC Barcelone et mélomane par alliance. De l'autre, Sergio Ramos García, dossard #15, capitaine du Real Madrid - le rival séculaire - et cinéphile par alliance. Cette divergence se retrouve jusque dans les sports qui les passionnent :
À la douzième minute de jeu, Marco Asensio botte un coup franc vers le second poteau où Sergei Ignashevich réussit un ippon parfait sur Ramos. Malheureusement, le ballon ricoche sur la maléole du régional de l'étape dans le mouvement et surprend son partenaire de club. (1-0)
Heureusement pour la Maison Russie, le niveau des Espagnols est bien meilleur en basket qu'en judo. À quelques encablures du repos, le corner d'Alexander Samedov trouve le crâne d'Artem Dzyuba. Battu dans le duel aérien et sans doute inspiré par son compatriote Pau Gasol, Piqué contre la sphère du bras. C'est unlancer franc penalty. Le géant du Zenit se charge lui-même de transformer. Swish. (1-1)
Plus rien ne sera marqué, ni dans le temps règlementaire, ni dans le temps additionnel, ni dans la prolongation. Au petit jeu des TAB, c'est Igor Akinfeev qui se distingue en détournant la tentative de Koke puis, acrobatiquement, celle d'Aspas. La stat est accablante pour son homologue David de Gea : le portier mancunien n'a effectué qu'un seul arrêt de toute la compétition. Les Ibères ont affiché une possession 3 fois supérieure, tenté 4 fois plus de tirs et 5 fois plus de passes, tout ça pour échouer 6 près du but...
À la douzième minute de jeu, Marco Asensio botte un coup franc vers le second poteau où Sergei Ignashevich réussit un ippon parfait sur Ramos. Malheureusement, le ballon ricoche sur la maléole du régional de l'étape dans le mouvement et surprend son partenaire de club. (1-0)
Heureusement pour la Maison Russie, le niveau des Espagnols est bien meilleur en basket qu'en judo. À quelques encablures du repos, le corner d'Alexander Samedov trouve le crâne d'Artem Dzyuba. Battu dans le duel aérien et sans doute inspiré par son compatriote Pau Gasol, Piqué contre la sphère du bras. C'est un
Plus rien ne sera marqué, ni dans le temps règlementaire, ni dans le temps additionnel, ni dans la prolongation. Au petit jeu des TAB, c'est Igor Akinfeev qui se distingue en détournant la tentative de Koke puis, acrobatiquement, celle d'Aspas. La stat est accablante pour son homologue David de Gea : le portier mancunien n'a effectué qu'un seul arrêt de toute la compétition. Les Ibères ont affiché une possession 3 fois supérieure, tenté 4 fois plus de tirs et 5 fois plus de passes, tout ça pour échouer 6 près du but...
CROATIE 1-1 DANEMARK (3-2 TAB) / M. JØRGENSEN 1’, MANDŽUKIĆ 4’
Une poignée de secondes plus tard, Le Foot en Folie ! reprend ses quartiers dans l'arène de Nijni-Novgorod : Ante Rebić travaille côté droit, sert Šime Vrsaljko entre 2 joueurs. Le latéral madrilène centre un peu n'importe comment pour éviter l'intervention d'un défenseur. Henrik Dalsgaard est sur la trajectoire et en voulant dégager à l'emporte-pièce, il allume Andreas Christensen en pleine poire. Mario Mandžukić récupère et bat Kasper Schmeichel d'une demi-volée placée. (1-1)
Si incroyable que cela puisse paraître, on ne joue que la quatrième minute de la rencontre. Le score est donc nul et vierge pour la #TeamBuvette.
Par un tropisme excessif envers la symétrie, les Croates obtiendront un penalty à quatre minutes du terme de la prolongation. La balle de match est gâchée par une frappe trop axiale et trop molle de Luka Modrić. L'histoire ne dit pas si le gentil Kasper l'a effrayé...
Au cours des TAB, Subašić tiendra en échec 3 tireurs adverses : Christian Eriksen, Lasse Schöne et l'homonyme du premier buteur, Nicolai Jørgensen (si ce n'est Danois, c'est donc ton frère).
À тантôт…
Vous connaissez ce t-shirt avec l'inscription “Who needs big tits?” sur la poitrine et “When you have an ass like this” au dos ? Il a fallu moins d'une minute au dénommé Jonas Knudsen pour livrer sa version adaptée au ballon rond (au singulier, cette fois-ci) : qui a besoin d'un corner quand on peut effectuer des touches pareilles ? Certainement pas Mathias Jørgensen, qui profite du travail de Thomas Delaney à la réception de cette remise en jeu de plus de 30 mètres pour marquer avec la complicité de Danijel Subašić, dont les bras semblent aussi utiles que les accents sur son patronyme. (0-1)
Une poignée de secondes plus tard, Le Foot en Folie ! reprend ses quartiers dans l'arène de Nijni-Novgorod : Ante Rebić travaille côté droit, sert Šime Vrsaljko entre 2 joueurs. Le latéral madrilène centre un peu n'importe comment pour éviter l'intervention d'un défenseur. Henrik Dalsgaard est sur la trajectoire et en voulant dégager à l'emporte-pièce, il allume Andreas Christensen en pleine poire. Mario Mandžukić récupère et bat Kasper Schmeichel d'une demi-volée placée. (1-1)
Si incroyable que cela puisse paraître, on ne joue que la quatrième minute de la rencontre. Le score est donc nul et vierge pour la #TeamBuvette.
Par un tropisme excessif envers la symétrie, les Croates obtiendront un penalty à quatre minutes du terme de la prolongation. La balle de match est gâchée par une frappe trop axiale et trop molle de Luka Modrić. L'histoire ne dit pas si le gentil Kasper l'a effrayé...
Au cours des TAB, Subašić tiendra en échec 3 tireurs adverses : Christian Eriksen, Lasse Schöne et l'homonyme du premier buteur, Nicolai Jørgensen (si ce n'est Danois, c'est donc ton frère).
La Révolution de Juillet 2018 a vu les Monarchies espagnole et danoise destituées par les Républiques russe et croate. Un petit tour à élimination directe et puis s'en vont, comme l'incursion du comédien britannique susmentionné derrière la caméra. Sorties en plein été, à la faveur de Laughton...
À тантôт…