Dans
un article du Parisien publié ce jour, on apprend qu'au mois d'avril
dernier, la façade de la Bourse de New York a arboré un drapeau suisse
pendant une quinzaine de minutes. Rien de choquant a priori, si ce n'est
que cette attention était destinée à saluer l'introduction de Spotify,
plateforme de streaming... suédoise. La méprise serait courante du fait
de la similarité entre les noms des deux pays dans plusieurs langues,
poursuit le quotidien. Mouais...
Ce 3 juillet 2018 était l'occasion de régler sportivement ce différend en bord de Baltique. Une journée marquée par un double affrontement entre Rouges et Jaunes. On aurait donc légitimement pu s'attendre à des cartons. Hélas, les 210 minutes n'ont produit que 3 petites réalisations. Tant pis pour les boulimiques, tant mieux pour les royalistes : après la déconvenue d'il y a 48 heures, les monarques sont sortis de leur cocon pour obtenir leur revanche...
Ce 3 juillet 2018 était l'occasion de régler sportivement ce différend en bord de Baltique. Une journée marquée par un double affrontement entre Rouges et Jaunes. On aurait donc légitimement pu s'attendre à des cartons. Hélas, les 210 minutes n'ont produit que 3 petites réalisations. Tant pis pour les boulimiques, tant mieux pour les royalistes : après la déconvenue d'il y a 48 heures, les monarques sont sortis de leur cocon pour obtenir leur revanche...
SUÈDE 1-0 SUISSE / FORSBERG 66’
Pour
la petite histoire, la ville de Saint-Pétersbourg, théâtre de ce
premier duel, a jadis arboré le pavillon scandinave ; pour une durée
bien supérieure au quart d'heure américain. L'actuel emplacement de la
cité fut occupé par une colonie suédoise jusqu'à ce que la Guerre
russo-suédoise permette au tsar Pierre le Grand de reconquérir ce territoire et d'y fonder la capitale de son empire.
Du
coup, il est possible que certains aient grincé des dents en voyant
débarquer l'armée rouge. Pas de quoi s'inquiéter outre mesure,
cependant, la Nati et sa politique de neutralité est un
adversaire moins coriace qu'un état à la grande tradition militaire.
Forsberg, l'ailier du RB Leipzig, l'a bien compris et profite de la
déviation malheureuse de Manuel Akanji pour inscrire l'unique but de la
rencontre. Emil met dans le mille pour envoyer les Helvètes underground,
six pieds sous terre ou 30 000 au-dessus, dans l'avion du retour...
COLOMBIE 1-1 ANGLETERRE (3-4 TAB) / KANE (P) 57’, MINA 90’+3
Te souviens-tu d'un slow/Vingt ans plus tôt/Déjà vingt ans...
Le
26 juin 1998, la Colombie et l'Angleterre se disputaient une place en
huitième de finale au stade Bollaert. Les Britanniques s'étaient imposés
par deux buts à zéro, sans souffrir : Darren Anderton, le joueur de
Tottenham, avait ouvert la marque, imité par David Beckham, auteur d'un
maître coup franc.
Deux
décennies ont passé. Les deux nations se retrouvaient un cran plus
loin, cette fois-ci, se disputant une place en quart de finale. Comme
dans l'antre sang et or, c'est un joueur des Spurs qui a débloqué le compteur : d'un penalty frappé plein axe, Harry Kane a donné un avantage aux Three Lions que l'on pensait définitif. (0-1)
Dans les arrêts de jeu, Mateus Uribe décoche une monstrueuse demi-volée que Air
Jordan Pickford détourne en corner d'une fantastique claquette. Sur le
coup de pied de coin de la dernière chance, David Ospina traverse le
terrain pour assister aux premières loges à l'égalisation de Yerry Mina
d'un coup de casque déterminé. (1-1)
En
Coupe du monde, le XI de la rose n'est jamais sortie victorieuse d'une
séance de tirs au but. L'Allemagne de l'Ouest en 1990, l'Argentine en
1998 et le Portugal en 2006 se sont montrés à chaque fois plus adroits,
si bien que cette malédiction a inspiré la rédaction d'un ouvrage au
journaliste Ben Lyttleton. Le tir d'Uribe et celui de Carlos Bacca lui
garantissent le succès d'une prochaine traduction dans la langue de
Cervantès...
À тантôт…