Péloches de novembre…

Toutes-nos-envies-Affiche-FranceToutes nos Envies (2010) de Philippe Lioret
“Cofidis : le film”
Surendettement, précarité, maladie incurable, combat contre le système… Le film français par excellence avec aux manettes Philippe Lioret et son air de ne pas y toucher niveau pathos. Il met pourtant les deux pieds dedans et n’est sauvé que par la sobriété de ses deux interprètes principaux : Lindon est impeccable, et Marie Gillain a toujours ce charme incroyable. Autrement, il est toujours amusant de voir que les magistrats bossent comme des étudiants : Google, Legifrance et Dalloz…


L-Ordre-et-la-Morale-Affiche-FranceL’ordre et la Morale (2009) de Mathieu Kassovitz
“Si la vérité blesse, le mensonge tue.”
Pour son grand retour au pays, “Kasso” le cas soc’ a choisi de nous raconter les événements entourant la prise d’otages d’Ouvéa survenue en 1988. L’obstacle inhérent à ce type de projet est bien souvent la difficulté de transcender le fait divers, à faire exister le film au-delà de sa vocation de récit. Sur ce point, Kasso s’en tire avec les honneurs, même si tout n’est pas parfait : la musique sentencieuse qui vient ponctuer chaque punchline débitée froidement en fin de scène est agaçante, tout comme une grande partie du film qui constitue une alternance entre personnages jouant à qui vocifère le plus et intrigues de palais (de l’Elysée en l’occurrence). Au milieu de tout ça, on assiste à de belles fulgurances : plutôt bien réalisé dans l’ensemble, on retiendra surtout ce plan séquence introductif d’un Kasso/Legorjus qui avance à reculons parmi les cadavres/blessés ainsi que celui qui relate les événements de la gendarmerie. Je suis beaucoup plus réservé sur l’assaut final assez illisible qui ressemble davantage à une version manquée de Call of Duty qu’à autre chose…

Les-Adoptés-Affiche-FRLes Adoptés (2010) de Mélanie Laurent
”L’essayer ce n’est pas l’adopter.”
Si vous tombez un jour sur la photo de profil de Mélanie Laurent sur le site d’Unifrance, vous comprendrez pourquoi elle tourne autant. En attendant, pour son passage derrière la caméra, comme tous les acteurs, elle s’est sentie obligée de démontrer qu’elle était bien taillée pour ce nouveau costume. Las, son film est boursoufflé d’effets ostentatoires et exsude de tous ses pores un chantage émotionnel rance. Il ne manquerait plus que des pleurs enregistrés par analogie avec une mauvaise sitcom. Faire perdre à Denis Ménochet tout le crédit emmagasiné à la suite de la séquence d’ouverture d’Inglourious Basterds est peut-être le plus grand prodige de ces adoptés. Et ce n’est pas peu dire…

moneyball-posterMoneyball (Le Stratège) (2011) de Bennett Miller
“Though you can see when you're wrong, you know you can't always see when you're right” (Billy Joel, Vienna)
Moneyball, c’est le film anti-Qatari par excellence : imaginez Brad Pitt, version fauchée et en survêt’ de Leonardo, obligé de monter une équipe avec un budget dérisoire. Quand on n’a pas de pétrole, il faut avoir des idées, et celles-ci viendront sous les traits de Jonah Hill, studieux étudiant en économie et féru de statistiques. Un film sorti dans l’indifférence la plus totale qui réhabilite la moitié de Brangelina et que vous pouvez montrer à vos potes en déclamant fièrement “voilà pourquoi j’aime le sport !”. Parce que dans ce domaine, n’avoir aucune chance, c’est parfois les avoir toutes…

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