Comme j’aime à le répéter, il arrive souvent que la vie soit plus drôle que nous. Choisir de faire naître Claude Évin et Steve Savidan un même jour de l’année – le 29 juin – en est une nouvelle preuve. Claude Évin, auteur de la loi portant son nom régissant la publicité pour les boissons alcoolisées d’un côté ; Steve Savidan, ancien joueur retraité prématurément pour raisons médicales, qui a toujours préféré la licence IV à celle de footballeur pro de l’autre. What else? Et juste quand on pensait avoir fait le tour, voilà que se pointe un huitième de finale entre le Costa Rica et la Grèce. UN. HUITIÈME. DE. FINALE. DE. COUPE. DU. MONDE ! Quelle meilleure date qu’un 29 juin pour le jouer… Même le décalage horaire a tout fait pour le rendre le moins visible possible, mais ni le coup d’envoi à 22h, ni la simulation éhontée d’Arjen Robben dans le Pays-Bas/Mexique qui l’a précédé n’ont changé quoi que ce soit à l’affaire : le match a bien eu lieu et il fut plaisant. Ce n’est pas une vanne !
PAYS-BAS 2-1 MEXIQUE / DOS SANTOS 48’, SNEIJDER 88’, HUNTELAAR 90’+4
Pour les supporters néerlandais, ce match a eu la même saveur qu’une journée chez Disney : une attente interminable pour quelques secondes de plaisir. Je vous vois dans le fond avec votre sourire grivois, mais continuez, hein, je vous en prie… Le Mexique a en effet mené jusqu’à 2 minutes de la fin, moment choisi par les Oranje pour renverser la vapeur et se qualifier avant même la prolongation. Dur.
Tout avait pourtant bien commencé pour El Tri. Sitôt le retour des vestiaires, Giovani dos Santos lui avait permis de prendre l’avantage ; l’ancien joueur du Barça prouvant qu’il a su se distancer de son club formateur en frappant (et marquant) de l’extérieur de la surface après un superbe enchainement.
La suite, c’est un FastPass pour éviter la file d’attente et atterrir directement à la 88è minute de la partie. Le corner de Robben voyage jusqu’au second poteau et trouve la tête d’Huntelaar qui remise pour Sneijder plein axe. Le numéro 10 ne se fait pas prier et exécute Ochoa d’une demi-volée supersonique. À ce niveau-là, ce n’est plus une reprise, c’est le peloton d’exécution ! Wesley se rappelle au bon souvenir de la Coupe du monde, lui qui avait porté sa sélection jusqu’en finale 4 ans plus tôt au terme d’une saison où il avait réalisé un triplé historique avec l’Inter – dont la convoitée Champion’s League. Très justement, le Ballon d’Or lui avait été décerné dans la foulée. Oh, wait…
Dans le temps additionnel, Arjen Robben obtiendra un penalty sur une faute imaginaire assortie d’un plongeon à la note artistique extrêmement discutable. Huntelaar le transformera sans trembler, offrant un ticket pour un tour d’attraction supplémentaire à sa sélection.
Après avoir fait trébucher Fred et Robben dans la surface de réparation, le vent s’en sort à nouveau sans avertissement. Doit avoir un pass annuel celui-là…
COSTA RICA 1-1 GRÈCE (5-3 TAB) / RUIZ 52’, SOKRATIS 90’+
Il y a 2 choses inarrêtables : le réchauffement climatique et la connerie de Nadine Morano. Pour tout le reste, il y a Keylor Navas…
À tantão…