Cahier de Mondial – Entrée #24 : “L’Homme qui tombe à pic”

Huey Lewis, de son vrai nom Hugh Anthony Cregg III, est né le 5 juillet 1950 à New York. Il est notamment connu pour être le chanteur du groupe Huey Lewis and the News. L’heure de gloire de cette formation musicale est sans aucun doute le titre The Power Of Love qui figure sur la bande originale du premier volet de la saga Retour Vers Le Futur. On l’entend le long du trajet effectué par Michael J. Fox vers le lycée de Hill Valley, puis au cours d’une audition où le groupe de Marty en joue l’intro, interrompu par un membre du jury les jugeant trop bruyants. Juré ringard qui est interprété par Huey Lewis himself s’offrant un caméo. C’est LA trilogie emblématique des années 80, visionnable à l’infini avec le même plaisir. Cette décennie a fourni un nombre incalculable de vignettes pop qui ont totalement refaçonné notre imaginaire, nos rêves, et notre mode de vie. Au nombre de celles-ci, les séries TV kitsch qui pullulaient : L’Agence tous risques, Clair de lune, MacGyver, Seinfeld… et L’Homme qui tombe à pic. Pas forcément la plus intéressante, mais son titre français sied parfaitement à cette deuxième et dernière journée des quarts de finale. Muet depuis plusieurs matchs, Higuaín a permis à l’Argentine de composter son billet pour le dernier carré au nez de braves Belges. Ils y retrouveront les Pays-Bas, qui ont bénéficié de la manœuvre de funambule de van Gaal pour sortir le Costa Rica, équipe fraicheur de cette édition. Funambule, cascadeur… Colt Seavers likes this

ARGENTINE 1-0 BELGIQUE / HIGUAÍN 8’

Argentine_Belgique_05072014

TUUU AIMERAIS FAIRE TA FÊÊÊTE

Il aura fallu attendre sa vingt-deuxième sélection pour que Thibaut Courtois connaisse la défaite avec les Diables rouges, battu dès la 8è minute par Pipita Higuaín reprenant instantanément une passe détournée sans même regarder la cage. Le geste du buteur. Tiens, si vous voulez avoir des frissons, écoutez le speaker du San Paolo scander son nom après un but marqué avec le Napoli. Ça se passe ici.

Une jolie réalisation qui aura eu le mérite de requinquer l’attaquant né à Brest, auteur d’un match très convaincant et d’une action remarquable en deuxième période : parti de son camp, il élimine Kompany d’un petit pont avant d’accrocher la latte de Courtois d’un tir puissant. Il manqua là l’occasion de faire basculer non seulement la rencontre, mais également son sélectionneur Alejandro Sabella, parti à la renverse de déception. L’une des images de cette Coupe du monde. Allez voir, c’est renversant !

Il y a eu beaucoup de similitudes entre le quart de finale des deux nations francophones : un adversaire que l’on sent prenable, qui a simplement le mérite d’avoir plus d’expérience et d’ouvrir rapidement la marque. La frustration est la même tant il y avait la place de faire (beaucoup) mieux. La Belgique a une équipe jeune et prometteuse, comme son homologue d’Outre-Quiévrain. On lui souhaite des lendemains qui chantent. Mais pas trop fort, on s’en voudrait de réveiller Eden Hazard…

Bon, maintenant que c’est fini, Marouane Fellaini, tu peux faire don de tes cheveux pour endiguer la déforestation en Amazonie, non ?

PAYS-BAS 0-0 COSTA RICA (4-3 TAB)

Pays-Bas_Costa Rica_05072014

Ladies & gentlemen, now he is poker! Ronaldo, Rafael Nadal, Patrick Bruel et le wagon d’égéries ronflantes des sites de poker en ligne peuvent tous aller se rhabiller. Avec sa manœuvre d’équilibriste, Louis van Gaal a renvoyé d’un revers de cravate orange ces divas pusillanimes à leurs chères études en même temps qu’il a posé ses couilles sur la table. Bah ouais ! On a souvent vu entrer des joueurs de champ spécialistes des tirs au but en fin de prolongation, plus rarement – voire jamais – un changement de gardien dans l’optique de la fatidique séance. D’autant que Tim Krul, qui a suppléé Jasper Cillessen, n’avait aucune prédisposition particulière dans l’exercice, simplement une envergure à peine plus importante (5 cm). C’est oublier que le génie a ceci de caractéristique qu’il est indiscernable de l’inconscience la plus totale voire de la bêtise.

Bien évidemment, le pari a fonctionné : le portier de Newcastle a pourri les tireurs adverses rappelant à quel point le fair-play était une notion à géométrie variable chez les Oranje. Il a plongé à chaque fois du bon côté, a détourné 2 tirs et permis à sa sélection de franchir l’obstacle costaricien. En face, Keylor Navas, héros de ce Mondial, qui a encore tout sorti pendant le temps règlementaire avait sans doute épuisé sa magie, incapable qu’il fut de réaliser l’exploit sur le moindre tir à 11 mètres des Néerlandais. Cruel pour celui qui a longtemps plané très au dessus de la ligne de flottaison. Du fait d’une mauvaise traduction de l’espagnol vers le français, il existe 2 gentilés acceptés pour les compatriotes de Navas : Costariciens et Costaricains. Comme à Alexandrie ou en Alexandrie, on peut dire les 2. De la même façon, les Ticos peuvent légitimement ressentir fierté et/ou déception à la suite de leur parcours. Je leur conseille juste de ne pas décider à pile ou face : c’est encore Louis qui va gagner…

À tantão…

Leave a Reply

Envie de réagir ?

1/ Saisissez votre texte dans le cadre ci-dessous.
2/ Sélectionnez votre profil dans la liste déroulante : si vous disposez d'un compte (Google, etc.), identifiez-vous. Sinon, vous pouvez entrer un nom ou pseudo sous "Nom/URL".
3/ Cliquez sur "S'abonner par e-mail", pour être prévenu dès qu'une réponse sera postée.
4/ Enfin, cliquez sur "Publier". Job done!

Merci à vous !