Voilà, c’est fini… 19 jours après son entrée en compétition, l’équipe de France a plié bagage. Sans faire de vagues et dans une tristesse presque polie, signe que les temps changent. Bien sûr, il y a cet arrêt brutal à 2 marches seulement de s’offrir un destin magnifique, cette frustration de sortir après une prestation empruntée – clairement pas la meilleure du tournoi – face à une Allemagne qu’on sentait prenable. Mais il y a tout le reste, la prise de pouvoir d’une génération dans les mains de sa séditieuse aînée, le triomphe de la joie d’être ensemble sur des valeurs rances, l’impression tenace de voir des gamins s’amuser, goguenards du mauvais coup qu’ils ont joué à des Suisses dépassés… Dans la qualité de ces joueurs, il y a autant de promesses que dans leur sourire de gosse, dans la nature de leurs célébrations – où ils se précipitent dans les bras les uns des autres – comme un exorcisme. Bien sûr, ils sont victimes de cette tendresse, s’étant de façon très imagée pendus avec leur auréole, mais échec pour échec, on choisira 100 fois celui-ci aux fantômes du passé. J’épingle souvent le traitement médiatique du rugby, passé spécialiste ès “défaites prometteuses”. Depuis ce joli début de juillet, l’Ovalie n’en a plus l’apanage. Cela mérite bien un retour sur quelques vignettes de cette épopée porteuse d’un espoir qui, progressivement, viendra chasser la déception. Don’t cry because it’s over, smile because it happened…
À tantão…