Cahier de Mondial – Entrée #28 : “The Night of the Living Dead”

Les buts, c’est comme les filles : il y en a qui vous marquent plus que d’autres. Pour plein de raisons. On se souvient tous du contre amorcé par Dugarry et conclu 80 mètres plus loin par le tir croisé de Manu Petit dans le petit filet de Taffarel. C’était la dernière réalisation d’une finale inoubliable, la 1000è de l’histoire de l’équipe de France pour ajouter au symbolisme d’une soirée qui n’en manquait pourtant pas. Plus chargé émotionnellement que véritablement spectaculaire en somme… Ce n’est pas toujours le cas, et puisque l’on évoque ce mois de juillet 1998, on se souvient bien volontiers du quart de finale opposant l’Argentine aux Pays-Bas qui s’était déroulé au Stade Vélodrome 8 jours auparavant. Alors que le temps règlementaire restant s’amenuisait et que le score de parité nous promettait une période de prolongations, Frank de Boer décocha une diagonale de 452 mètres ultra-précise vers Dennis Bergkamp. L’attaquant d’Arsenal amortit le ballon d’une merveille de contrôle en porte-manteau, effaça Ayala d’un crochet intérieur et vint ajuster Carlos Roa d’un soyeux extérieur du droit. Le Non-flying Dutchman était loin de se douter qu’en logeant le cuir sous la transversale du but argentin, il imprimait par la même occasion nos rétines. Et durablement… 16 ans plus tard, les deux sélections se retrouvaient dans l’antichambre de la tant convoitée finale. On attendait monts et merveilles de ce grand classique qui s’est soldé par un non-match entre des joueurs méconnaissables, vraisemblablement tétanisés par l’enjeu. Des morts-vivants qui n’ont réussi à tromper ni les 2 portiers, ni l’ennui. Et comme bien souvent lorsque l’on parle de zombies, c’est un Romero qui a eu le dernier mot…

PAYS-BAS 0-0 ARGENTINE (2-4 TAB)

Pays-Bas_Argentine_09072014
Regarder une fois de suite Sur la piste du Marsupilami, s’offrir un week-end à Charleville-Mézières, manger un seul Granola, s’arracher les petites peaux autour des ongles, se taper 5 minutes du Bayern de Guardiola, appuyer sur un hématome, se cogner le petit orteil contre un meuble pieds nus, suivre une étape entière du Tour de France, passer une après-midi caniculaire en doudoune dans les transports en commun franciliens, s’infliger une conférence de presse de Francis Gillot quand on accuse 3 semaines de sommeil en retard. Voilà 10 choses infiniment plus agréables que cette demi-finale !

Bon, je suis un peu dur, voici sans plus attendre les meilleurs moments de cette rencontre. Alors, c’était comment ?

À tantão…

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