Cahier de Mondial 2018 – Entrée #25 : “Le diable à quatre…”

Au Moyen-Âge, les églises étaient parfois le théâtre de mystères et miracles, sortes d'hagiographies scéniques relatant la vie des saints et leurs auréoles, destinées à rameuter de l'arrière-train de fidèle sur le mobilier sacré. Peu à peu, elles engendrèrent un nouveau type de représentations qui se murent du cœur des édifices religieux aux places publiques. Les diableries - puisque c'était leur nom - faisaient désormais intervenir des comédiens grimés incarnant le Malin avec force tapage. Généralement jouées à deux, elles pouvaient exceptionnellement voir leur distribution doubler pour garantir un boucan d'enfer. C'est ainsi que l'expression “faire le diable à quatre” fit son apparition au XVIIè siècle, signifiant faire beaucoup de bruit, causer beaucoup de désordre ou se dépenser beaucoup pour quelque chose.
En 2010, le postulat de départ du film Devil réunit fortuitement 5 étrangers dans l'ascenseur d'un immeuble de bureaux de Philadelphie. Très vite, un incident technique impromptu bloque la cabine et oblige une jeune femme (Sarah),  une femme âgée (Jane), un agent de sécurité (Ben), un mécano (Tony) et un commercial (Vince) à partager l'espace confiné pour une durée indéterminée. De curieux événements vont survenir et tous de réaliser que l'un des protagonistes n'est pas celui qu'il prétend être mais bien le Diable en personne. Un whodunit revisité, une diablerie moderne, en somme, revue et corrigée par son créateur, M. Night Shyamalan.
Si l'on transposait le pitch de ce long métrage au plateau des demi-finales, l'intérêt serait relatif. D'abord, parce qu'il y a plus de 600 kilomètres à vol d'oiseau entre Saint-Pétersbourg et Moscou et qu'il faudrait vraiment une très grande cage d'ascenseur pour réunir tous les acteurs au même endroit ; ensuite, parce que les Diables sont clairement identifiés, bien qu'ils ne s'habillent plus en Prada et possèdent moins de swag que celui de Boulgakov...


Devil-Movie-2010

Nous sommes le dimanche 8 juillet 2018. Après-demain débutent les demi-finales. Nul besoin de patienter la centaine de minutes traditionnelle jusqu'au twist final, voici le programme, gratuit comme un caméo de M. Night Shyamalan et bardé de suspense à chaque étage :


FRANCE – BELGIQUE

LA GROSSE COTE : Du jerk ou d'Eden, on va enfin savoir quelle est la meilleure création de Thierry Hazard...

France-Demies
Belgique-Demies


CROATIE – ANGLETERRE

LA GROSSE COTE : Banoffee pie ou banane à Split, qui sera privé de dessert ?

Croatie-Demies
Angleterre-Demies

À тантôт…

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